Bonjour à tous,
Je ne sais pas si vous avez entendu parler du Covid19, du CORONA, du VIRUS, de la PANDÉMIE MONDIALE … Tout le monde ne parle que de cela depuis février, toutes les chaines d’informations, 24h/24. Forcément cette crise majeure qui marquera tristement cette année 2020 a eu un impact sur la vie de tous. Comment va-t-il changé à jamais la mienne ?
Hésitation ?
A cette époque, le 27 février, nous commençons à entendre parler des gestes barrières lié au Covid19. C’est la première semaine ou je ne sers plus la main de mes collègues pour les saluer le matin. Ce jour-là, je me rends au bureau comme chaque jour mais avec un mal de tête, et le nez qui coule, un petit rhume. Par prudence, je reste distant de tout ce qui m’entourent, pas de masques à l’époque. Vendredi : pareil, samedi et dimanche : pas d’amélioration.
Action
Alors, le dimanche soir, je décide de faire le 15 pour savoir si je dois me mettre en quatorzaine. Dans le doute, ils répondent de rester à la maison. Un dispositif de l’état l’impose. Lundi, j’essaie de faire les démarches annoncées par le Samu pour le maintien de salaire, sans succès. Le mercredi, étant sans solde depuis deux jours, mon patron me conseille de prendre rendez-vous chez le médecin. Ce 4 mars, j’ai les premières douleurs au niveau de la poitrine et des difficultés à respirer. Pour le médecin, aucun doute, ce sont les symptômes du Covid19. Je suis alors en arrêt pour une semaine, sous Ventoline et Cortisone.
Le lendemain, je ne peux plus respirer sans Ventoline, mes poumons sont en feu, très douloureux, je dors prêt de 15 heures par jour. Chaque déplacement à l’intérieur de la maison est une épreuve. Ma copine étant en déplacement professionnel, je suis seul à la maison me sentant mourir. Mes beaux-parents étant dans le même état que moi, je passe beaucoup de temps, quand ma santé le permet, au téléphone pour prendre et donner des nouvelles, pas plus de 15 minutes, chaque appel est une épreuve physique…
La descente …
Puis, le vendredi 6 mars, tous les médias parlent de Cortisone, il faut arrêter de toute urgence. Pas de nouvelle du médecin, je continue, je fais plus confiance à quelqu’un qui a fait des études plutôt que des journalistes relayant n’importe quelles informations sur une chaine de télévision. Le lendemain, le médecin des beaux-parents a le même discours. J’essaie de joindre mon médecin, pas de nouvelle. Dans le doute, j’arrête la Cortisone. Je continue la Ventoline à plus forte de dose, plus que nécessaire si veut continuer de respirer.
Le dimanche, je me sens mourir, j’appelle le 15. Ils sont complétement déborder et ne peuvent traiter ma demande. J’habite en Alsace, région la plus touchée par la Covid19 à ce moment. Je patiente, seul à la maison, sans savoir quel traitement prendre, sans avoir aucune aide médicale, sans savoir si je me réveillerai le lendemain.
Lundi, toujours pas de nouvelle de mon médecin traitant. Je décide de l’appeler pour en savoir plus. Elle me dit d’arrêter la Cortisone, de continuer la Ventoline et de passer pour prolonger mon arrêt de travail. Étant tellement faible, je reste à la maison. Elle finira par m’envoyer l’arrêt par mail.
Guérisson
Commence pour moi une très longue période de doute, de faiblesse, d’abandon… qui durera TROIS MOIS. Le premier mois, le Covid19 était présent dans mes poumons provoquant une détresse respiratoire constante. Peu à peu, la situation s’est améliorée mais le virus à migrer vers le cœur. Tachycardie, fatigue, douleurs, quand le cœur ne va pas bien, on ne dort pas, on ne bouge pas, on ne récupère pas. Toujours cette même détresse jour après jour.
Après plusieurs rencontres avec mon médecin qui ne me croit pas et pense plutôt que ce mal est psychologique, dû à la période difficile et dépressive. Elle ne fera ni prise de sang, ni aucun examen complémentaire. Elle cédera finalement en me faisant rencontrer un cardiologue et me faire faire une prise de sang. Le cardiologue validera que le virus est bien dans la paroi cardiaque et qu’il a fait des dégâts. Cependant, aucun risque pour le cœur. La guérison s’annonce longue. Il faut me ménager, pas de sport, reprendre la marche, pas plus de 15 minutes. La guérison pourra prendre entre six mois et un an, il faut prendre son mal en patience.
Sentiments
Évidemment, je ne jette pas la pierre à mon médecin. Ils ont été débordés, dans une période pleine d’incertitudes devant traiter des patients d’un mal inconnu. Mais quand on ne connait pas quelque chose, on peut se renseigner, faire des recherches et SURTOUT, ne pas faire de conclusion de type « c’est phycologique ». Les témoignages de gens vivant la même chose que moi sur internet se multipliant, je me suis senti moins seul et surtout moins culpabilisé.
Conclusion
Durant cette période, j’aimerais souligner plusieurs choses. La première est la bonté humaine. C’est juste hallucinant le nombre de personnes m’ayant apporté du soutien, famille, amis, voisins, collègues, clients, fournisseurs que je ne remercierai jamais assez. La seconde, la rapidité de réaction des humains. On peut dire ce que l’on veut, nous avons été rapidement confinés. Des entreprises ont changé en l’espace d’une semaine leur production pour faire du gel hydro alcoolique, des masques, des gants … D’autres ont en quelques jours pour passées leurs employés en télétravail. Finalement, nous tous, nous sommes très vite acclimatés au confinement, prenant de nouvelles habitudes, puis plus tard au déconfinement.
Voila comment j’ai vécu sur le plan physique et moral ce Corona virus en début 2020. Dans le prochain article, nous verrons quelles ont été mes actions pendant cette période. Comment j’ai utilisé mon temps ?
A bientôt